La fin de l’acier vient-elle de sonner?

Le plus grand débat qui fait rage en ce moment, c’est la pollution et comment peut-on faire pour protéger notre chère planète.

Même s’il existe toujours des sceptiques qui considèrent que l’homme n’a en fait aucun impact majeur sur la nature, ni par la pollution produite par les véhicules, ni par les déchets qu’on rejette quotidiennement, des études sérieuses montrent qu’on a un impact très négatif sur notre planète et qu’il est temps de commencer à freiner cette tendance destructrice.

Et dans les premiers secteurs touchés par cette prise de conscience,  on retrouve évidemment celui de l’automobile, mais aussi tout ce qui touche aux matières premières qu’on exploite de manière très massive depuis un certain temps.

L’acier en ligne de mire

L’acier présente un double inconvénient qui le met en ligne de mire des efforts des écologistes : un inconvénient sur la santé, et un inconvénient sur les couts.

Pour commencer par le risque sanitaire, l’acier qui nous intéresse le plus, c’est l’acier inoxydable par sa composition de base qui contient du chrome à une teneur généralement supérieure à 10%. Le chrome figure en troisième position dans le top 5 des polluants les plus dangereux dans le rapport de 2015 publié par l’organisation environnementale Green Cross Suisse et Pure Earth basée à New York.

Ensuite, pour en revenir aux couts, il faut s’intéresser à l’industrie automobile, première sur le banc des accusés des responsables de la pollution de notre planète. En effet, l’acier ayant un poids considérable, il alourdit la voiture. Et qui dit plus de charge à transporter pour un moteur, dit plus grande consommation de carburant, et donc actuellement d’énergie fossile hautement polluante.

Par quoi sera remplacé l’acier ?

Pour l’industrie automobile, l’essentiel est de diminuer le poids, tout en restant sur un matériau aussi robuste. La solution qui s’impose dans ce cas est l’utilisation de la fibre de carbone, qui pèse 70% moins que l’acier et qui est très robuste. Toutefois, les couts de production vont augmenter avec l’utilisation de cette matière.

D’un autre côté, Tubao, le fabricant de tuyaux en acier galvanisé, a annoncé son intention d’investir 6 millions d’euros pour mettre en place une usine qui fabrique des tuyaux en polyéthylène qu’il considère comme étant un « produit d’avenir », plus durable et plus apte à stocker des eaux agressives.

La fin de l’acier ?

La réponse la plus courte est non, du moins pas toute de suite. En effet, les alternatives à l’acier sont pour l’instant trop couteuses pour pouvoir destituer convenablement ce métal.

L’acier a encore de beaux jours devant lui, surtout si on note la hausse de la consommation de l’acier de ces dernières années et ses multiples utilisations comme dans le bâtiment par exemple où il n’est pas près d’être délogé de sa place de métal favori.