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Depuis qu’on connait le fer et l’acier, on connait l’étain. En effet, c’est un métal non seulement côté en bourse mais très important dans la vie quotidienne depuis plusieurs siècles. Il a diverses utilisations qui découlent principalement de ses caractéristiques. Alors, il est important d’en savoir plus sur son histoire, ses utilisations et ses caractéristiques pour comprendre la fluctuation de son prix.
L’étain, c’est quoi ?
Tout d’abord, il faut savoir différencier l’étain du reste des métaux qu’on voit partout. En fait, vous l’aviez surement déjà étudié en chimie sous le symbole Sn dans le tableau périodique. Il appartient au groupe des cristallogènes et des métaux pauvres. D’ailleurs, dans le folklore français, l’étain symbolise les 10 ans de mariage.
Pour le métal en question, on apprécie principalement sa brillance assez faible mais qui n’est pas matte. Cette couleur est d’ailleurs appelée la coloration d’étain dans la mode désignant un gris assez brillant sans avoir l’apparence d’un métal.
L’histoire de l’étain… très passionnante
L’histoire de l’étain remonte à très longtemps dans le temps. En effet, il a servi pour fabriquer des objets d’usage courant et d’ustensiles de cuisine et continue encore à le faire. On le retrouve dans plusieurs civilisations et on garde encore des traces de ce métal au fil des siècles.
Chez les romains par exemple, on a trouvé des étains riches en plomb à plus de 30%. Mais, on a aussi trouvé de l’étain lié au cuivre dans l’antiquité. On apportait donc l’étain des phéniciens puis des carthaginois pour les cités méditerranéennes. Toutefois, comme on cherchait toujours des mines d’étain, c’était un jeu de pouvoir que de contrôler son chemin. C’est ainsi qu’on retira au Gaulois et aux Grecs l’exportation par le port de Massalia et qu’on la changea vers le Rhône sous le contrôle de la Grande-Bretagne.
Alors, ce qui nous intéresse est surement l’utilisation de l’étain dans ces cités historiques. En fait, au moyen âge, on l’utilisait beaucoup pour la vaisselle. On retrouve également des artistes comme François Briot ou Charles Boulle qui utilisaient l’étain dans la marqueterie. On incrustait alors les meubles avec de l’étain, spécialement les horloges et les boîtiers de pendules pour les rendre plus solides et robustes.
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Les caractéristiques qui font de ce métal de l’étain
Pour commencer, il est intéressant d’évoquer d’abord ses caractéristiques physiques. En fait, c’est un métal gris-argent, malléable et moyennement ductile à température ambiante. Il est hautement cristallisé. Ce qui est par contre inhabituel c’est le son que fait une lame d’étain lors de sa déformation. On se plait à appeler ceci les pleurs de l’étain ou ses cris.
Ce métal est très résistant à la corrosion en eau douce comme en eau de mer. Toutefois, il peut être attaqué par les acides forts. Et, à la pression atmosphérique, l’étain existe sous trois formes cristallines différence. On parle d’étain blanc quand il est à température entre 13 °C et 162 °C ou forme béta. On parle de structure orthorhombique ou forme gamma dans une température dépassant les 162 °C. Et, si la température est inférieure à 13 °C, on parle d’étain gris ou forme alpha. C’est la structure diamant.
Quand on fait chuter la température à moins de 50 °C, l’étain devient poussière. C’est ce qu’on appelle « la peste de l’étain ». C’est d’ailleurs à cause de ces transformations que la tenue mécanique de l’étain est très instable.
Production, extraction et alliages
Avant de parler de son extraction, il est important d’évoquer le recyclage de l’étain. En effet, on peut parler de 30% de l’étain produit dans un circuit de recyclage. Toutefois, on parle d’un processus de recyclage assez limité puisqu’il concerne principalement l’alliage fer-blanc où de l’acier est recouvert de 0.3% d’étain qu’on sépare par un traitement à la soude. Ce qui nous ramène à une autre question, celle des alliages.
En effet, on reconnait principalement trois types d’alliages. Il y a le bronze ou ce qu’on appelait jadis l’airain. C’est un mélange de cuivre et d’étain utilisé depuis l’antiquité. Il y a également l’alliage plomb-étain, appelé aussi métal blanc et qui est totalement interdit de nos jours dans l’industrie alimentaire à cause du plomb. Toutefois, il sert encore à la brasure. Et enfin, on parle de métal anglais ou un alliage à fort pourcentage d’étain pouvant atteindre les 94% avec de l’antimoine et du cuivre pour la fabrication de la vaisselle et des objets de décoration.
Revenons à la production de l’étain. Pour commencer directement par les mauvaises nouvelles, la France n’a plus de mines de ce métal depuis 1975. Les dernières mines en Bretagne produisaient plus de 500 tonnes par an. Pour le reste du monde, c’est assez bien répandu par rapport à d’autres métaux.
Justement, la chine reste à la tête de la production mondiale avec plus de 34% en 2014 suivie par l’Indonésie avec plus de 28%. C’est quand même assez équitable de se partager ainsi les premières positions. Paradoxalement, c’est la Malaisie qui possède la plupart des réserves mondiales d’étain.
Utilisations diverses de l’étain
Si la production de l’étain a diminué, c’est justement parce que ses utilisations ne sont plus aussi variées que jadis. Ceci dit, on l’utilise encore sous sa forme pure ou alliée dans la fabrication de beaucoup d’objets du quotidien.
En fait, on conservait la viande avec des feuilles d’étain et on fabriquait avec des tubes souples pour l’emballage de produits pâteux. Cela incluait également les tubes de peinture, les cosmétiques et même le dentifrice. On le remplacera ensuite pas l’aluminium qui sera moins coûteux pour que le plastique s’impose enfin dans notre époque actuelle.
La vaisselle, les objets décoratifs, les figurines, et la robinetterie peuvent être en étain ou en un alliage d’étain. On parle également d’une utilisation dans la monnaie et dans les supraconducteurs ainsi que l’électronique.
Son utilisation la plus intéressante est surement dans les instruments de musique. En effet, on utilise un alliage de plomb ou de cuivre et d’étain pour les tuyaux d’orgue. Ça donne une belle sonorité et résiste à la corrosion tout en gardant une très jolie couleur des tuyaux.
On l’utilise aussi dans les cloche en tant que bronze contenant plus de 22 % d’étain pour ajouter de la solidité et donc à la qualité de son de la cloche. Et on l’utilise aussi dans la cymbale. Le pourcentage d’étain dans cet instrument peut varier de 8 à 20 % et entre dans la détermination de la sonorité de l’objet.
Prix de l’étain et l’évolution de son cours en 2024
Afin de connaître le prix de l’étain en 2024 et son évolution au fil des années, il faut compter sur la LME (London Metal Exchange) ou la bourse de métaux de Londres. C’est là qu’on peut donc trouver le cours de ce métal et bien d’autres.
Le prix de l’étain était de 21 125 dollars la tonne en octobre 2017. Bien qu’il ait connu certaines hausses, il n’a jamais dépassé les 22 000 dollars la tonne depuis 2016. Le prix de l’étain en 2024 ne connaît donc pas beaucoup de fluctuations.
Sur un site comme Metal Cash, on peut acheter de l’étain pour 13,40 € le kg (tarif pour 100 kilos d’étain ou plus commandé). Le site Ferrailleur.net recommande quant à lui de ne pas vendre son étain à un ferrailleur à moins de 4 euros en 2024.